Les savoir-faire culinaires pour valoriser la Cornouaille et les métiers
Le Cidref, Haliotika et les Secrets de nos boîtes sont intervenus le 19 décembre auprès des acteurs du tourisme, lors des Rencontres du tourisme cornouaillais. Les Secrets de nos boîtes est une opération menée par la CCI pour promouvoir des visites d’entreprises. La communication en est faite par un site internet et un dépliant édité à 60000 exemplaires. Si les entreprises ne sont pas uniquement agroalimentaires, elles sont néanmoins majoritaires avec, en Cornouaille, biscuiteries, cidreries, conserveries… Car les savoir-faire culinaires sont désormais un axe majeur de l’attractivité touristique du Finistère et de la Cornouaille, en particulier. Et, au-delà, ces savoir-faire peuvent aussi favoriser l’attractivité de la filière aliment et des métiers ! D’autant plus que le touriste est souvent cornouaillais lui-même. Et l’on parle alors plutôt de tourisme de patrimoine vivant, plutôt que de savoir-faire. A l’image du centre de découverte de la pêche Haliotika, qui, lors de sa création en 2000, était précurseur sur cette tendance.
Valorisation des métiers
Le centre a été imaginé pour répondre à la demande des visiteurs, qui venaient visiter la criée du Guilvinec sur la terrasse panoramique, pour découvrir le monde de la pêche et comprendre son fonctionnement. La démarche d’Haliotika s’est alors volontairement orientée vers la valorisation des métiers. Le centre utilise les clichés liés aux marins-pêcheurs pour montrer la modernité du métier. Au Guilvinec, comme partout en Cornouaille, le tourisme vit avec l’économie et, en particulier, celle de la filière aliment. Haliotika organise des circuits touristiques, dont, une grande partie, autour de l’alimentation : Maison du pâté Hénaff, avec la journée « du port au porc », les conserveries, les biscuiteries… et dans lequel on trouvera également la Vallée des Saints ! Et les touristes achètent des langoustines, vont au restaurant…
Cidres de Cornouaille
Le CIDREF assure le développement et la promotion de cidres via, en particulier, l’Appellation d’Origine Contrôlée les Cidres de Cornouaille, label de qualité, qui répond à un cahier des charges ; il suppose notamment une fermentation naturelle, non pasteurisée. Pour valoriser cette AOP a été créée la Route des Cidres de Cornouaille, circuit de visites de cidreries, qui permettent d’expliquer la fabrication du cidre, les particularités de l’appellation, les avantages consommateurs, etc. Les touristes sont beaucoup en demande, dont les cornouaillais eux-mêmes ! S’agissant de la fabrication du cidre à l’automne, et, comme la majeure partie des visites se passe l’été, la cidrerie Melenig a installé des panneaux d’explication du mode de fabrication et du cycle de production. La visite de la cidrerie fait, bien sûr, partie d’un circuit traditionnel de visite du patrimoine autre que vivant : chapelles, etc !
Un patrimoine vivant moderne et différenciant
Les visites permettent de faire apprendre de manière ludique et de valoriser les savoir-faire, de ce que l’on trouve en Cornouaille et pas forcément ailleurs : une forte densité et une grande variété d’activités de la filière aliment. Pour le cidre, la langue bretonne, très riche en races de pommes, permet une différenciation avec d’autres territoires. Car il existe d’autres routes du cidre en Europe et, au Pays Basque, le «tourisme du cidre ». Celle de Cornouaille est l’une des plus anciennes et les cidres cornouaillais sont très réputés. A titre d’exemple, le cidre Kermao a été élu meilleur cidre du monde, sur 1210 aux Etats-Unis, en 2018. Hier, ambassadeur, le CIDREF reçoit désormais ! Et fait de la cyber dégustation… La consommation de cidre est en croissance, depuis 2010-2012 et il existe un hashtag « ciderlover » !