Les grandes tendances 2017 en alimentation
La Technopole Quimper Cornouaille est allée à l’International Food & Drink Event, de Londres en début d’année, puis à l’Anuga de Cologne en octobre. Elle a rapporté de ce dernier salon les tendances majeures en termes de développement de nouveaux produits agroalimentaires. Seize participants venus d’entreprises du Morbihan et du Finistère ont bénéficié de cette veille, enrichie de leurs échanges entre R&D et marketing.
Transparence, végétal, pauvre en sucre
La tendance la plus marquée est la transparence qui a commencé à s’affirmer vraiment en 2008, et qui est désormais la règle, sur la région d’origine des produits, de l’approvisionnement, etc. Transparence qui répond à la nécessité de naturalité, qui s’est vraiment développée en 2015 et qui avait démarré, en 2011, par les ingrédients moins transformés. Et qui se décline en conséquence en une croissance du bio, des produits « sans ogm » ou « bons pour la santé ». De nouvelles allégations se développent aujourd’hui telles que les vaches nourries entièrement à l’herbe, le bien-être animal, etc…
Deuxième tendance forte : l’utilisation du végétal dans les produits, avec l’enrichissement à base de plantes, en minéraux et vitamines, l’apport de couleurs, les bienfaits santé, la naturalité, et également avec l’alternative aux produits laitiers et le flexitarisme (= manger moins de produits animaux).
Autres tendances toujours présentes : le « moins sucré » avec les allégations « pauvre en sucre », « sans sucre ajouté » ou « sans sucre ». Et ce, sur la base des études qui font le lien entre consommation de sucres et régimes ou problèmes de santé, auquel il faut ajouter la problématique du sucre raffiné.
Ethnique, aliment-santé, vintage, nomadisme…
La tendance « ethnique » est une tendance de plus en plus forte, avec la réappropriation de la cuisine mondiale et qui s’inspire de l’Asie en particulier, mais également du Mexique. Cette tendance répond à une recherche de tradition supposée authentique : retrouver chez soi les saveurs qu’on a connues à l’étranger. Cela passe souvent par le croisement de produits connus avec des goûts qui viennent d’ailleurs.
Présent depuis 2013, le « bien-être » et l’ « aliment-santé », poursuivent leur développement avec la perception d’un aliment bon ou mauvais pour la santé, même s’il n’existe pas toujours de validation scientifique, comme, par exemple, « les produits sans » gluten, lactose etc. S’y ajoute l’enrichissement en protéines, surtout depuis 2013 dans les céréales, produits laitiers, végétaux et super food… A retenir également le développement du « Fodmap », acronyme qui synthétise les hydrates de carbone à chaîne courte, les disaccharides, les monosaccharides et les alcools associés, peu absorbés par l’intestin grêle et qui seraient pointés du doigt par des études scientifiques en lieu et place du gluten.
A noter également le retour au basique, de type vintage, mais également le street food et la consommation nomade. Cette dernière correspond à l’adaptation des produits à des moments de consommation ciblés et hors du domicile : bureau, école, voiture. A titre d’exemple, les céréales dans un petit sachet, pour être consommées en marchant…
Ces veilles salons sont co-organisées par la Technopole Quimper Cornouaille et Quimper Cornouaille Développement, au titre de l’innovation dans la filière aliment.
Plus d’informations auprès de Fabien Le Bleis, chargé de mission agroalimentaire à la Technopole Quimper-Cornouaille, au 0298 100 200 ou par mèl fabien.lebleis@tech-quimper.fr