Bien intégrer les jeunes de la génération Z
Deuxième d’une série dédiée aux jeunes de la génération Z, ce webinaire organisé par GL Event, avec la collaboration d’IFRIA Ouest et de l’ABEA au sein du CFIA, portait sur leur intégration dans l’entreprise. Nés entre la fin des années 90 et le début des années 2000, ces jeunes partagent certaines caractéristiques vis-à-vis de l’emploi, que ces webinaires visent à mettre en lumière. Le premier traitait du recrutement et le prochain, prévu le 3 juin, abordera le management et la fidélisation. Sont intervenus Marlène Legay de Vague de Sens, ainsi qu’Alex Brouillard du cabinet Managéria, qui a réalisé une enquête auprès de 800 étudiants de Montpellier SupAgro. Le webinaire était émaillé de témoignages de jeunes.
Recruter pour intégrer
Sachant que 70% des étudiants de Montpellier SupAgro ne vont pas forcément travailler dans l’agroalimentaire et que 60% des démissions interviennent la première année, on comprend bien l’importance de l’intégration ! Et ce, d’autant plus que les salaires de l’agro sont 10 à 20% plus faibles que dans les autres domaines… Ce qu’attendent les jeunes avant tout ce sont authenticité et transparence. Attention donc aux messages de recrutement approximatifs voire mensongers. Et ne pas oublier que si le jeune touchait 1500 € en alternance, il ne peut décemment toucher 1600 en tant que salarié !
Identifier son utilité
Le nouvel arrivé espère se sentir utile et porter des responsabilités sinon il risque de se démotiver rapidement. Et il doit comprendre quelle est sa valeur ajoutée pour la société. Cela passe par le partage des valeurs de l’entreprise et sa connaissance globale. Et ce, pas uniquement via la hiérarchie directe, mais par l’association des autres employés accompagnés au changement. Pourquoi pas, par exemple, le parrainage d’une personne d’un autre service ou d’un autre métier ?
Un cadre sécurisant
Mais, si les jeunes qui démarrent veulent des responsabilités, ils ont aussi besoin d’être encadrés pour évoluer. Les attentes vis à vis d’eux ne doivent pas être trop fortes : ils demandent le droit à l’erreur, surtout dans une première étape ! Et ce, pour gagner en autonomie et confiance. La phase d’intégration doit se faire dans un environnement sécurisant.
L’essentiel pour ces jeunes est le relationnel, des échanges et de l’écoute, y compris pour les procédures. De ce fait l’intégration ne dois pas être trop processée et elle doit, avant tout, être sincère et pas perçue comme obligatoire. Il faut donc communiquer avec ce nouvel arrivant. Et cela avant même son arrivée, car il ne faut pas négliger le stress d’arriver dans un environnement nouveau. Entre la signature du contrat et l’arrivée, un coup de fil ou un courrier, sur toutes les modalités peuvent rassurer et mettre en confiance. Et compléter avec un produit…
Anticiper l’arrivée
Pour que la personne se sente, dès l’arrivée, membre de l’équipe, matériel et badge doivent être prêts et un rétro-planning de sa phase d’intégration, mis en place. Une période en interne sans exigences, qui permettra de se familiariser avec l’entreprise et de rapidement se projeter dans une évolution personnelle. A commencer par une visite de l’ensemble de l’entreprise, pour favoriser les échanges avec les autres salariés et identifier les personnes en charge des ressources humaines et des finances. L’appeler par son nom et non le « stagiaire » ou « l’alternant » comme cité par les jeunes dans leurs témoignages et s’adresser à un individu pas juste à des compétences sont le minimum vital.
Dédier du temps à ce nouvel arrivant est incontournable en prévoyant un point par semaine et des échanges informels. Et, enfin, pour bien l’écouter et le prendre en considération, lui demander un rapport d’étonnement peut être utile ! Pour tous…
Retrouvez ici le webinaire dans son intégralité.
Rédaction : Dominique Pennec, Quimper Cornouaille Développement
Photo : Pixabay de Alexa_Fotos